Arbeitsblatt: Textverständnis

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Italienisch
Lesen / Literatur
12. Schuljahr
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20.03.2011

Autor/in

A. N.
Land: Schweiz
Registriert vor 2006

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Textauszüge aus dem Inhalt:

Articolo preso da Le Monde di domenica 26 ottobre 2008 Bruno Marzloff est sociologue et consultant spécialiste des enjeux-SFIDE! de mobilité. Selon lui, nous ne pourrons plus, demain, nous servir de notre voiture comme nous le faisons aujourdhui, du moins en ville, et les constructeurs devront aussi changer de logique. INTERVISTA Tradurre il testo partire dalla prima domanda. La traduzione sarà pubblicata sul Corriere della Sera. Une crise majeure semble se profiler pour les constructeurs automobiles, comment lexpliquez-vous Lindustrie automobile est confrontée à cinq crises. Létincelle été celle du renchérissement du prix du baril de pétrole sur les six premiers mois de lannée. Par ailleurs, la crise du pouvoir dachat affecte directement la pratique de la voiture en augmentant dans le budget des ménages la part allouée aux transports. Quant à la crise financière, même si lon nen connaît pas encore lampleur, on voit minima quil a une crise du crédit à la fois pour les constructeurs et pour les consommateurs. Il a aussi la crise de lenvironnement. force de voir au journal télévisé de 20 heures la calotte glacière se rétrécir, tout le monde finit par se dire quil a un problème. Enfin, on ne peut pas écarter limpact de la crise des subprimes (des crédits immobiliers gagés sur la valeur des biens acquis) sur lautomobile. Quel rapport entre limmobilier et lautomobile Historiquement, la voiture sest imposée comme un élément dappropriation du territoire. Jean-Pierre Sueur, maire dOrléans de 1989 à 2001 et secrétaire dEtat en charge des collectivités locales entre 1991 et 1993, disait que sa ville sétait plus étendue depuis la massification de lautomobile que dans tous les siècles précédents. Qui permis cela Lautomobile. La crise des subprimes révélé aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe que la chute des valeurs immobilières était directement proportionnelle à la distance qui sépare ces maisons du centre-ville. Paris, les valeurs immobilières continuent de croître mais elles chutent dans la périphérie. Désormais, on ne peut plus calculer la valeur dun bien immobilier sans la relier au coût du transport. Le Mondial de lautomobile attiré plus de monde quen 2006 et pourtant limage de la voiture semble en plein bouleversement. Que sest-il passé On est effectivement à un moment où on bascule de la voiture objet patrimonial et social à autre chose. Les constructeurs pensent encore que la réponse est forcément dans lobjet. Ils veulent proposer toute la gamme de la grosse voiture de luxe à la petite en passant par les véhicules à bas coût. Ils ne pensent pas assez aux préoccupations des automobilistes. Une majorité de gens nest plus attirée par la voiture. Il suffit de lire létude réalisée à la demande du Crédit agricole par linstitut CSA 42 des gens interrogés seraient prêts à délaisser leur voiture pour utiliser des voitures en libre service. La liberté, cest encore le porte-à-porte. Je prends ma voiture en bas de chez moi et je vais à mon travail. Sauf quaujourdhui, ce porte-à-porte est de plus en plus contesté, en tout cas dans les territoires urbains. Et plus ils sont denses, plus la contestation est forte. Venir à Paris en voiture, cest compliqué. Il faut payer pour entrer dans le centre de Londres. Amsterdam, cest interdit. Tokyo, il est impossible daccoster le long des trottoirs et, pour posséder un véhicule, il faut arguer dune place de parking. Partout dans le monde, il existe un contingentement de la place de la voiture. Le porte-à-porte est donc en train dimploser. Des initiatives commencent à apparaître pour des solutions dauto-partage. Le groupement SNCF, Avis, RATP et Vinci annoncé son intention de répondre à lappel doffres dAutolib de la Ville de Paris. Quen pensez-vous Dans toutes ces initiatives, cherchez lerreur Où est le constructeur Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, le dit lui-même, il raté le Vélib, il ne veut pas rater Autolib. Sa préoccupation est de faire venir les voyageurs dans ses trains et donc jusquà la gare. Cest aussi la raison pour laquelle il vient de préempter 200 licences de taxi. Les gares deviennent des lieux darticulation entre tous les transports. Il existe dautres initiatives. Tous les acteurs ont compris quil fallait sadosser aux transports collectifs pour continuer à faire de la voiture. Et si aujourdhui Autolib est envisageable, cest parce que Vélib réussi. Son succès nest ni écologique, ni économique, cest juste que rouler à vélo, cest plus pratique. Paris, cest un transport entre les 250 stations de métro, les 2 500 stations de bus. On se trouve alors dans un système redondant jai le choix entre le métro, le bus et le vélo. Les constructeurs nont pas lair davoir pris conscience de ces enjeux. Ils peuvent se le permettre car ils ont un monopole de fait sur la réponse de mobilité offerte aux gens. Plus des deux tiers des déplacements se font en voiture. Plus de 80 des ménages possèdent un véhicule. Aujourdhui, on est encore dans un système de dépendance automobile. Notre système résidentiel renforce cette dépendance. Au fur et à mesure que le panorama territorial sest organisé, il sest délité de toute ressource. On ne passe pas du jour au lendemain dun système de dépendance à autre chose. Néanmoins, il nexiste pas à Paris. Moins de la moitié des ménages possède une voiture. Mais en extrapolant, peut-on envisager la fin de la voiture Non La voiture ne disparaîtra pas. Ce nest pas possible. Elle est là, restera massivement utilisée et lon ne sen passera pas. Mais elle devra rentrer dans le système, avoir suffisamment de fluidité, de flexibilité pour répondre aux contraintes économiques et aux nouvelles normes sociétales. Il est donc indispensable de réfléchir à la voiture autrement. Et le véritable défi auquel il faudra répondre, cest celui de la mobilité durable. La mobilité actuelle est insoutenable à terme. Dabord parce que la fin des gisements fossiles que lon utilise est programmée, ensuite parce que lon pollue au-delà du raisonnable et enfin parce que le problème de la voiture, cest aussi le porte-monnaie des ménages. Il a des gens qui ne peuvent plus mettre dessence dans leur réservoir. Si les constructeurs automobiles nen prennent pas conscience, ils deviendront de simples fournisseurs dobjets pour des gens qui eux penseront services et commodités.